Bonjour à toutes et à tous,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous venons tout juste de terminer notre dernière mission archéologique dans le massif de Lovo. Elle a eu lieu du dimanche 31 mai au 6 juin. Grâce au généreux soutien de la Compagnie sucrière de Kwilu Ngongo, il nous a été permis de réaliser des relevés photogrammétriques par avion sur toute l’étendue du massif de Lovo, soit près de 400 km2. C’est là une grande première, et nous en sommes très heureux !
L’analyse de ces images doit permettre de comprendre comment ces sites rupestres s’articulent avec les autres sites archéologiques inventoriés (anciens villages, sites métallurgiques, etc.). L’interprétation de ces relevés nous donnera un accès à des sites archéologiques encore non identifiés, un peu à l’image des résultats obtenus avec la technique du LiDAR. Les plus prometteurs feront ensuite l’objet de prospections pédestres, de sondages archéologiques, voire de fouilles extensives.
Sites d’art rupestre, anciens villages et leur cimetière, sites métallurgiques, anciens sentiers, points signifiants du paysage peuplés par des êtres mythiques, sites faisant encore aujourd’hui l’objet de cérémonies : c’est donc tout un paysage culturel, mais aussi mythologique et rituel qui se révèle à Lovo, et qui fait l’objet de nos actuelles investigations.
Sur le terrain, notre équipe était composée cette fois-ci de Clément Mambu Nsangathi, conservateur en chef de la section d’archéologie à l’Institut des musées nationaux du Congo, et coresponsable de la mission Lovo ; David Lo Buglio, professeur à la faculté d’architecture de l’Université libre de Bruxelles ; Alexandre Van Dongen-Vogels, actuellement doctorant dans cette même université ; Thomas Freteur, cinéaste ; Geoffroy Heimlich, coresponsable de la mission Lovo ; sans oublier Didier Haoudji, pilote de la Compagnie sucrière avec son formidable Cessna 188 jaune, qui nous a emmené par les airs pour la première fois jusqu’à Lovo ! De Lyon, Renato Saleri, chercheur au laboratoire MAP-Aria (UMR CNRS-Ministère de la Culture 3495), a assuré la responsabilité scientifique de la mise en place des modalités techniques de l’acquisition, et réalisera ces prochains mois la photo-interprétation des relevés photogrammétriques obtenus.
Nous tenions encore une fois ici à chaleureusement remercier toutes les personnes et toutes les institutions en RD. Congo, en France et en Belgique, qui nous ont permis de réaliser cette recherche si importante, et d’obtenir ce jeu de données unique, qui nous permettra de jeter une lumière nouvelle sur l’occupation humaine du massif de Lovo !