En 1483, les navigateurs portugais arrivèrent à l’embouchure du fleuve Congo. Ils furent frappés d’y découvrir un véritable royaume, avec son souverain, une cour, une administration, une capitale et des provinces. À son apogée, aux XVIe et XVIIe siècles, le royaume de Kongo s’étendait à cheval entre les états modernes de la République démocratique du Congo, l’Angola et le Congo-Brazzaville sur une superficie allant jusqu’à 130 000 km2.
Au XVe siècle, certains rois Kongo se sont convertis au christianisme, et de plus en plus souvent des missionnaires, des ambassadeurs et des commerçants européens qui voyageaient dans la région ont pu décrire de manière assez précise la vie quotidienne et religieuse de l’ancien royaume. À partir de la fin du XVe siècle, l’histoire du royaume de Kongo est connue non seulement par les textes de ces premiers explorateurs et missionnaires européens, mais aussi par ceux des Kongo eux-mêmes.
Même si le royaume de Kongo est, à partir de 1500, l’un des mieux documentés de toute l’Afrique grâce à tous ceux – étrangers ou Congolais – qui l’ont étudié et décrit, il reste en partie méconnu sur le plan archéologique. L’archéologue étudie les traces laissées par l’homme depuis la préhistoire. Ses découvertes permettent de mieux connaître et comprendre la façon dont les hommes vivaient dans le passé. Car si les hommes parlent ou écrivent, les pierres des anciennes maisons, des palais, ou encore les objets que les anciens Kongo utilisaient ont bien des choses à nous apprendre. L’étude du massif de Lovo peut-elle nous aider à en savoir plus ?