Pour la première fois, cet art a été daté par la méthode de datation par le carbone 14. Cette technique permet d’estimer l’âge des vestiges archéologiques ou des peintures rupestres. On peut dater des objets ou des peintures de quelques centaines d’années à 50 000 ans environ.
Dans l’une des grottes ornées de Lovo, les premiers résultats indiquent une datation comprise entre les XVe et XVIIIe siècles. Ces résultats permettent d’associer ces images au royaume de Kongo et à ses rituels, et en particulier à l’un d’entre eux, qui s’appelle le kimpasi. Le kimpasi a été signalé dès le XVIIe siècle par des récits écrits. Cette cérémonie se déroulait au sud du fleuve Congo. On la pratiquait quand la communauté éprouvait le besoin de remédier aux maux qui l’accablaient. Deux massifs voisins de cette grotte ornée à Lovo sont encore connus aujourd’hui pour avoir abrité des kimpasi jusqu’au début du XXe siècle. Un chef traditionnel, initié lui-même au kimpasi, a révélé que, durant l’initiation, des peintures y étaient réalisées.